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Témoignage du fils de Thérèse de l'Escale, décorée pour acte de résistance

Témoignage du fils de Thérèse de l'Escale, décorée pour acte de résistance

A l'invitation de Madame CERVO, professeur de Lettres-Histoire, et dans le cadre d'un projet de lecture sur la Seconde Guerre Mondiale, Monsieur François de l'Escale, père d'une élève de 1BPMV, et fils de la comtesse Thérèse de l'Escale Jouan de Kervenoaël, nous a fait l'honneur de venir témoigner en classe de l'incroyable acte de Résistance de sa mère. Il nous a également présenté de nombreux documents authentiques datant de la Seconde Guerre Mondiale, retrouvés dans les archives du château du Talhouët, réquisitionné par les allemands lors de l'occupation. Ces documents, véritables trésors d'archives, témoignent de l'occupation allemande en Bretagne, et notamment à Pontivy, au château de la Comtesse de l'Escale.

C'est sous l'occupation allemande que la Comtesse Thérèse de l'Escale a fait preuve d'un acte de résistance pour lequel elle a été décorée de la croix d'honneur argent de l'Association franco-britannique des anciens combattants (Afbac). Née en 1931, elle n'avait que 12 ans quand elle a sauvé la vie à deux enfants juifs. Son père, cadre de la Société générale, était en poste à Châteaulin. Alors qu’elle habite Châteaulin, elle entend frapper à la porte de sa maison alors qu’elle était seule avec sa gardienne. Dehors, ce sont deux enfants juifs de son âge qui demandent de l’aide. Elle les cache sous le bureau de son père. Des autorités de la Gestapo arrivent peu après, elle est molestée mais les enfants ne sont pas trouvés.

 

Un acte d'une rare bravoure, et un témoignage poignant, auquels les élèves de 1BPMV ont été sensibles et attentifs.

M. de l'Escale a également témoigné du vécu de son père, mobilisé et repoussé comme des milliers d'autres dans la poche de Dunkerque en 1940. Il a été fait prisonnier et conduit au très redouté camp de travail de Kobierzyn en Pologne où il passera la guerre dans des conditions extrêmement difficiles : privations, brimades, menaces de mort, exécution... A son retour, il ne pesait plus que 34 kg et, selon le médecin de Pontivy qui l'a pris en charge à son arrivée, il n'aurait pas dû passer la semaine. Ce qui, fort heureusement, ne fut pas le cas.

Nous remercions chaleureusement Monsieur de l'Escale d'être venu porter ce récit familial et historique jusqu'à nos élèves.

 

Mme CERVO - Mme PIGOT